« Loup, la fin d’un Mythe. »
Voilà un document qu’il faut qualifier du terme « Buffonerie » tant la naïveté des propos tenus, totalement partisans et dévoués à la cause de la destruction du loup, font preuve d’une totale négation des réalités régionales et naturelles.
Ce cher naturaliste, dénommé «Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon » biologiste du 18éme siècle, contributeur à l’esprit des « Lumières » de cette époque sombre, dont chacun sait aujourd’hui que les théories ou les descriptions, font du loup, un être vil, mécanique, et sanguinaire, semble ressurgir, des tréfonds de l’histoire française, à la lecture de ce dossier empesté de désinformations nombreuses.
« Loup, la fin d’un Mythe. »
A relire les portraits tirés, du loup ou de ce qu’il qualifiait de bêtes noires (pour vous dire la noirceur de l’époque) le « sieur Buffon » dans ses histoires naturelles, renaît de ses cendres, entre les lignes de l’auteur : Lynda Brook.
Entre spéculations hasardeuses et contre-vérités, tout en produisant de nombreuses contradictions, en méconnaissance de la biologie du canidé, ces pages insipides appellent à de nombreuses observations. Qui résume, l’ensemble des analyses de l’auteur en deux mots : « songe creux »
Je me suis permis de stopper l’analyse du dossier à la page 70, tant les propos insipides qui y sont reportés, sont totalement indigestes et néfastes à la compréhension du loup, par le grand public. L’objet du document titré pompeusement « Loup, fin du Mythe », se vide de son sens à la lecture des argumentaires contradictoires développés par l’auteur.
En noir, sont relevés les propos de L. M. Brook, en bleu, sont placées, les remarques qui s’imposent.
Les spéculations :
Le loup périurbain, une nouvelle sous-espèce ?
Page 10 : Si le loup périurbain fait autant de dégâts qu'en milieu pastoral, il risque de ne pas y être davantage apprécié ou toléré.
L’auteur laisse entendre que le canidé pourrait devenir un prédateur majeur, en milieu urbain. Doit-on y croire ? Chiens, chats, enfants, humains en général, seraient potentiellement les proies du loup, dans un avenir proche ! A partir de quelques exemples controversés, l’auteur détermine un danger qu’il qualifie de « loup intrépide » dormant insidieusement sur nos paillassons.
Page 11: Pourtant, vu le nombre de propriétaires d'animaux de compagnie, les particuliers pèseront lourd dans la gestion quand l'expansion spatiale du loup s'étendra vers les milieux périurbains.
Le loup serait un grand prédateur de l’animal de compagnie, alors que l’auteur répertorie 6 prédations de chien en 2011, en France, vraisemblablement des chiens de conduite ou de protection, pour la plus part. Faut-il y porter un quelconque crédit ?
Page 26 : Geist a toujours affirmé que de laisser installer des loups dans des lieux à « usages multiples entourant fermes, maisons, villes ou activités humaines débordantes », avec « un environnement à usages multiples où des conflits avec les hommes se produisent » (Linnell et al. 2002 p.4 et 7) c'est à dire en milieu pastoral, agricole ou périurbain … est incompatible avec l'homme … et dangereux.
Dès les premières pages, l’auteur décrète et constate, une constante, qui semble presque universelle et dont sa logique nous impose de croire que là où le loup côtoie l’homme, l’homme serait en danger.
Pourtant au fil des pages, se délitent, de nombreuses contradictions dans son argumentation. Voire de fortes contre-vérités, complètement en dehors de la biologie du canidé. Comparant la situation américaine, par ailleurs strictement exsangue ou presque, en terme de prédations sur l’homme, à une situation française en devenir, qui demanderait, au plus vite, la mise en place d’un plan global, de destruction de meute.
Pour en revenir à l’histoire du loup en France, je note que la destruction de loups au 19éme, pour cause de rage, engendrait de nombreuses morsures sur l’humain, quand les effectifs du canidé étaient faibles, alors que les cas étaient rares quand la pression de chasse n’était pas significative, alors que les effectifs étaient nombreux.
Attestant que la traque du loup, propageait la rage, y compris aux domestiques. Cette gestion du loup, pourtant historiquement anti-productive, est aujourd’hui à l’ordre du jour.
Devons-nous l’accepter ?
L’apologie du loup « mangeur d’homme »
Page 12 : Le loup est un animal potentiellement dangereux, quand les causes et conditions sont réunies, aussi bien pour le bétail et les animaux domestiques que pour l'homme.
Or, il se trouve, qu'en France il y a de très nombreux incidents avant-coureurs d'attaques sur l'homme, dont peu de personnes se soucient, faute de connaissances sur le sujet ou par déni.
Page 16 : Le processus de la promiscuité avec l'homme, où des prédateurs s'habituent à l'homme (idem chez les tigres en l'Inde) peuvent les mener à regarder l'homme comme une proie alternative (p.37).
Nous sommes dans un contexte d'habituation - de loups « conditionnés » - dénominateur commun de la plupart des accidents outre-atlantique.
Il devient urgent de prendre conscience de l'évolution inquiétante de cette habituation.
Entre autres, il n'est pas (ou plus?) considéré « normal » (p.42) pour un loup de s'approcher des maisons, ni de tuer des chiens (!) - même si le loup est connu pour attaquer ces derniers – affirmations soutenues plutôt par des biologistes que par des éthologues à l’époque.
Ce sont des comportements que l'on sait, aujourd'hui, pouvant être avant-coureurs d'accidents graves
Les allégations de plus en plus ciblées, font l’apologie du loup « mangeur d’homme »
A partir de vagues témoignages, probablement partisans et exagérés, voire totalement invérifiables, L. Brook parle même du sentiment d’inquiétude de certains parents, à laisser jouer leurs enfants, seuls, dans les secteurs propices aux prédations du loup.
Le simple fait de croiser, le regard du loup, de manière toutefois très exceptionnelle, serait gage de mauvais augure. Le lecteur pourrait se croire, revenu, au moyen-âge, quand les érudits dénonçaient le canidé comme étant l’ambassadeur du diable, un voleur d’enfants, voire un être du vivant aux pouvoirs totalement surnaturels. Doit-on s’y attarder ?
Les sondages connus qui affirment qu’une grande majorité des français sont contre le tir du loup, y compris dans les départements des Alpes, attestent, tout au contraire, que ce sentiment d’insécurité n’existe pas. Pure invention de l’auteur, je vous laisse seul juge ?
Après le chien « éradicateur » du mouton, des écolos, le déni du chien divagant de L. Brook
Page 25 : Le morceau préféré, comme toujours, concerne les chiens divagants – qui causeraient davantage de victimes que les loups.
Brook, souligne, la désinformation engagée autrefois concernant les attaques de chiens divagants, sur les cheptels ovins qui étaient largement surestimées. ( 500 000 ovins) Tout en niant, l’impact du chien domestique sur l’élevage ovin, dont il est possible d’estimer sérieusement les victimes, au minimum, chaque année, à trois fois celle du loup, en moyenne annuelle. ( 20/24 000 ovins chaque année).
L’auteur évite soigneusement de parler de la mortalité ovine, dont chacun sait, aujourd’hui, qu’elle représente des enjeux importants pour l’élevage.
http://www.buvettedesalpages.be/pastoralisme-mortalite-en-estives/
Sachant que 50% des prédations du loup sur les ovins, au niveau national, ont lieu, chez seulement 6% des éleveurs du département des Alpes Maritimes. Exactement là, où l’homme refuse le partage, sur des aires montagneuses strictement indéfendables, et pour cause, puisqu’elles sont sur-investies depuis que le canidé a été totalement éradiqué ! Avec pour conséquences, des taux de prédations en dehors du commun.
Les éleveurs doivent-ils se retirer, pour prospérer sur des aires défrichées et mise en protection, aux frais du contribuable ?
L’Etat doit-il encore continuer à compenser des éleveurs qui à l’évidence, en restant dans les lieux, tout en prônant l’éradication du loup (environ 45 000 ovins à déplacer), n’ont pas une attitude en rapport avec la raison, économique, en particulier ?
La réponse habituelle à cette dernière question se résumant coté éleveurs à « le loup vole ses terres au pastoralisme »
Faut-il, localement, repenser complètement le pastoralisme ou doit-on éradiquer à nouveau, sachant que la destruction ne sera que provisoire ?
Habituation ou « Hébétuation » ?
Page 28 : Il avait été aperçu de loin, à l’arrêt ou longeant le périmètre de la forêt à de nombreuses reprises – « la meilleure recette » de l'habituation, comme documentée dans Kimell 1973.
Là encore le simple fait d’apercevoir un loup, en lisière de forêt, là où les ongulés se postent en fin de journée, serait la preuve de « l’habituation » du loup, à l’homme. Quelle hérésie intellectuelle ! L’ensemble sans donner implicitement, de date, de nom, sans même citer un éventuel rapport. Dans l’esprit de l’auteur, c’est donc une vérité, absolue. Il faut noter que les documents produits en annexe, sont soit, mal interprétés, soit détournés de leurs sens premiers, ce qui est un comble, puisque l’auteur explique que la désinformation, sur le loup, est notoire. Cependant, L. Brook utilise les mêmes méthodes de désinformations, connues et ineptes.
Page 37 : En Espagne - par endroits - le loup saurait vivre quasi inaperçu dans certains milieux périurbains. Il semblerait savoir y demeurer très furtif, attiré par la sécurité qu'il y trouve plutôt que par la nourriture
Le loup s’installe durablement là où les proies sont nombreuses et vulnérables, les milieux naturels offrent tous les abris nécessaires, à la vie en communauté du loup. Ce qui n’a rien à voir avec un passage furtif de nuit en périphérie urbaine. La simple présence, éventuelle, du loup serait donc un danger pour les biens et les populations. Buffon n’aurait pas dit mieux !