Quelle idée saugrenue ! Le ministère de l’environnement veut transformer nos routes en jardin. Envoyer nos abeilles - sur les voies rapides et autres autoroutes - bourdons et autres insectes « pollinisateur » pour pallier les manques de diversité de notre environnement. Manque de diversité préjudiciable aux insectes. Pourquoi ne pas envoyer nos enfants sur les routes de France ? Etre tout aussi fragile que l’insecte qui bien sur, en traversant nos routes encombrées aux heures de pointe, passant d’un bleuet à un coucou- qu’il ne retrouve plus depuis longtemps à l’état naturel pour cause de profusion des herbicides - risquerait eux aussi de finir éclaté sur un pare-brise d’automobiliste pressé.
Démagogie lamentable, qui traduit bien le souci de vouloir faire quelque chose pour ne pas paraître insensible à la biodiversité, tout en optant pour une décision qui ne gênera personne. Le fait est que nos insectes « pollinisateurs » en ont marre de « bouffer » du colza, du maïs et des fèves à longueur d’été dans les campagnes françaises ! Voilà l’explication ! Elles ne reviennent pas à la ruche, les abeilles, mettez vous à leur place, Monsieur le Ministre. Se faire servir tous les jours, la même chose à table, un jour ça lasse forcément, colza, féverole, maïs non merci j’en peux plus qu’elle se dit mon abeille, alors allez faire le boulot à ma place, moi j’en peux plus. Et puis, tout le monde le sait, manger tous les jours la même chose, c’est très mauvais pour la santé ! Oui, vous avez raison Monsieur le Ministre, que vont devenir nos abricotiers, amandiers, cerisiers, kiwis, pêchers, poiriers, pommiers, pruniers, sans les insectes « pollinisateurs » ?
Que vont devenir nos jardins potagers, courges, courgettes, fraisiers, melons, poivrons, piments, tomates, pastèques, cornichons, aubergines et bien d’autres encore ?
J’allais les oublier ! Les producteurs de graines sans qui la garniture de notre assiette ressemblerait fort à celle de mon abeille, luzernes, trèfles blanc, trèfles violet, carottes, oignons, radis, asperges, choux, endives, poireaux ! Producteur de graines qui s’ils ne rencontrent plus l’abeille, ne produiront plus de ces graines indispensables à notre alimentation. Car moi, Jean-Louis, si on me sert tous les jours, du pain de maïs, une huile de colza et des fèves à l’eau, je change de crèmerie ! Pas vous ?
Bien à Vous. JLV