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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 13:51

loup européen005

 

Il faut rappeler en premier lieu que monsieur Alain Laurent est bien entendu très compétent ! Qu’il est aussi contractuel, au sein de l’Office, donc tenu, comme il se doit, pour tous les techniciens, à un devoir de réserve inéluctable !

 

Entre 1970 et 1992 la population de loups, en Italie est multipliée par 6 environ. Coté français, l’auteur de «  Sur la piste du Lynx », ouvrage remarquable, affirme que la population s’élève à environ 200 loups. En contradiction avec ce qui est affiché dans le dernier «  Quoi de neuf no 25 » de l’Oncfs qui recense 299 loups au maximum, présents dans les zones concernées ! Aller comprendre !

loup européen004

La ou le loup italien semble faire évoluer sa population de 10% chaque année en moyenne, le loup français semble incapable de prospérer de manière aussi efficace ! En effet, d’une population de 102 individus (maxi) en 2001, on passe à 200 individus donc (maxi), soit une évolution d’environ 7% par an, en moyenne. Il manquerait donc bien 64 individus loups sur le territoire national, sans compter les effectifs en dispersion alors que le taux de survie moyen serait de l’ordre de 82% chez les adultes et 50% chez les louveteaux. ( pour 5 en moy. par portée)

mammiféres005

Soit sur une base de 102 individus un effectif établis en 16 meutes fin 2010 environ 400 naissances viables et une mortalité (naturelle ?) de 230 individus environ, sur la même période.

 

Résultat :

102 et 400 moins 230 = 272 effectifs sur ZPP en 2010 ! Il manque toujours 72 Canis lupus italicus à l’appel. Si la mortalité du loup est bien uniquement naturelle ! Le taux de survie est ciblé dans la fourchette de 75 à 90%. En se basant sur le taux le plus fort, ce qui est probable, il manque environ 152 loups dans les comptes de l’Oncfs, sans compter le phénomène de dispersion que certain annonce comme fort, voire très fort ! Il est possible d’estimer raisonnablement l’effectif national à environ 450 individus au minimum.

 

L’orateur de la conférence en titre, affirme que la présence de 500 loups sur le sol français, est fantaisiste !

 

Alors, 299 et 64 font : 363 loups seulement, dispersés en meute sur les Alpes, le Massif central et les Pyrénées. Non, les effectifs pyrénéens et italiens sont organisés sur le versant espagnol. Il est dit à ce sujet que «la Barrière de feu» empêche toute remontée du loup ibérique ! Comme du lynx, comme de l’ours brun, un « no-nature-land » impossible à franchir par la faune sauvage de fait du braconnage intense qu’elle subit ! Coté français des Pyrénées, les résultats sont connus, le massacre n’a rien à envier aux espagnols ! Mais que font donc nos députés européens ?

LOUPS-VOSGIENS-16-OCTOBRE-2011.jpg

Le territoire d’une meute est décrit comme suit :

 

Une surface d’environ 30 000 ha pour une meute de 10 individus !

Sur le territoire national, 4 à 6 individus prospèrent en meute, en moyenne, la fourchette est donc estimée entre 2 à 8 individus !

Les capacités de dispersion du loup sont de 100 à 505 kms ( record) sur un seul déplacement trotté durant plusieurs jours, bien entendu ! Les exemples sont finalement peu nombreux ! Est-ce une exception dans le mode de déplacement du loup ?

Le loup se déplacerait par bond, cela est contestable, puisque les effectifs recensés ne correspondent qu’à des zones de présence permanente.. (présence effective durant 2 ans) Les loups en dispersion n’étant pas connus !

Un vieux loup, seul, a durant une année, autour de Grenoble, dispersé sur des distances allant jusqu’à 150 kms. Un autre a vécu 10 ans sur Canjuers, sans se reproduire !

Les déplacements sur le secteur vosgiens font en moyenne 10 kms, la distance la plus longue étant de 20 kms. Il est affirmé également qu’un seul serait présent sur le massif, mais aussi que deux loups distincts sont possibles, la meute de 10 loups est formellement exclue.

loup1loup2loup3

A la question «  est-il possible d’après les 3 photographies présentées dans le diaporama, de savoir combien de loups sont présents sur le massif «  vosgien » ? Il est répondu qu’il n’est pas possible de savoir si les trois individus sont différenciés ou non !

 

Comment sur une zone de 40 000 ha, est-il possible alors, qu’un seul et unique loup soit présent en Vôge?

Dans les Vosges, les prédations et perte dans le milieu naturel s’élèvent à 121 sur une période de 5 mois, 27 attaques, alors que dans le Doubs, l’unique prédateur connu, est revenu sans cesse sur un seul et même lieu pour prélever 59 ovins en 19 attaques, sur 4 mois ! Il manque 5 semaines d’absence, au tableau de chasse ovin du loup !

Avant le tir d’effarouchement, en Doubs, qui l’a conduit un mois plus tard à 20 kms de distance, à nouveau sur des brebis ! Le loup « vosgien », prélève donc, à lui tout seul, deux fois plus d’ovins que le loup du doubs, alors qu’il se déplace sur une zone vitale de 40 000 ha !

Quel athlète !

 

Le loup « vosgien » est décidément très gourmand !

Fece-de-loup001.jpg

En Suisse trois loups, reconnus, ont prélevé sur la même période 80 bêtes domestiques. Il est confirmé que les analyses génétiques d’excréments divers ne sont pas encore connues ! ( 3 au total). Seront-elles annoncées par voie de presse ? Le technicien de l’office affirme que l’Oncfs ne cache rien !

 

Il est établi que le loup détermine sa zone vitale en fonction de deux critères :

 

L’abondance des proies

La vulnérabilité des proies

 

J’en conclue, une fois de plus, que faire le déni des moyens de protection, c’est pousser « Le Loup » à rester sur le massif « vosgien ». Le gibier pullule, les moutons aussi ! Belle contradiction des pouvoirs publics !

 

Il est dit aussi, que le loup retrouvé au pied d’une falaise, récemment a été probablement empoisonné ! Que le loup peut facilement vivre en plaine céréalière ! Qu’il se déplace souvent avec la queue plaquée sur les pattes postérieures ! Que les louveteaux jappent mais ne hurlent pas ! Que la moyenne des prédations sur ovins est de 4 par attaques (on parle de meutes essentiellement) ! Que les tirs d’effarouchement et de défense dépende nt de la volonté du Préfet, les tirs de prélèvement ( éradication) dépendent du ministère de tutelle ! Que le loup et le chasseur peuvent coexister, qu’il n’existe aucune région de France ou le loup fait baisser les populations d’ongulés ! ( suspicion concernant le mouflon réintroduit, ce qui est faux, je pense) Que le loup n’attaque jamais l’homme ! Qu’éliminer le loup « vosgien » est une perte d’énergie inutile, une erreur même, il reviendra à coup sûr !

 

JLV

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 15:35

mammiféres005

 

ldomestiqueelevage1inkles crocs de la colère sur france 2

 

 

Voilà un reportage qui traduit complètement la situation actuelle des éleveurs face aux loups! Toute sressemblances avec ce qui se passe dans les Vosges seraient pure coïncidence! Bien-sûr!

 

Des éleveurs excédés, voire épuisés, souvent mal protégés, voire même sans chien de défense, un braconnage intense sur l'espèce, des lois sans rapport avec la réalité du terrain, qui traduisent cinq besoins:

 

un renforcement des protections qui doivent devenir obligatoires

 

un effarouchement qui doit devenir physique et intense, contre les armes du loup.

 

une régulation future qui reste à aménager. Les chasseurs détiennent peut-être la solution, quoi qu'on en dise!

 

une traque incessante contre les braconniers qui sont responsables de la diperssion du loup et de nombreuses prédations chez le voisin.

 

une étude scientifique intense sur l'évolution du loup dans des milieux forestiers en état de pullulation, concernant tous les ongulés sauvages!

 

Faute de voir disparaître les meutes installées sur le territoire national, à court terme!

 

JLV

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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 19:40

Les prédations sont multiples. Cornimont, La Bresse, Sérichamps après un passage furtif coté alsacien, la  meute semble quadriller le nord de la zone de survie entre Longemer et le Bonhomme. Les prélèvements des derniers jours confortent la thèse de la meute, onze brebis prélevées sur le lieu d’une seule prédation,  le nombre correspond bien à trois loups. Les prélèvements fréquents à La Bresse prouvent que les secteurs les plus difficiles à protéger ou ceux qui sont intégrés dans le paysage forestier comme à Sérichamps seront ceux qui seront les plus fréquentés si des chiens de protection ne sont pas mis en place rapidement. Doit-on se poser la question d’une éventuelle reproduction ? L’obligation de nourrissage de louveteaux nés tardivement augmente considérablement les besoins alimentaires, si c’est bien le cas, les prélèvements vont sans aucun doute augmenter de manière exponentielle jusqu’en Octobre.

Le déni du loup de l’administration, depuis le début avril, et la non mise en place d’un plan loup efficace et d’envergure va certainement créer de fortes tensions en septembre, chez les éleveurs du massif.

 

Affaire à suivre

 

JLV

 

 

20eme-attaque-meute-vosgienne.jpg

 

 

point jaune: lieux de prédations ou de passages avérés

 

pont rouge: sommet

 

point blanc: lieu de prédation bête des vosges 1977

 

polygone vert: zone vitale de la meute, environ 40 000 ha

 

le nord se trouve dans le coin droit en haut

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 09:30

On peut penser, de prime abord,  qu’elles entraînent des influences considérables. Pourtant, il faut relativiser l’impact du loup ! Dans un environnement loup, le facteur humain, les conditions climatiques, les situations de départ ( à l’arrivée du carnassier), tempèrent ou stimulent les effets positifs ou négatifs sur lesCERFELAPHEBAME.jpg herbivores et leurs écosystèmes forestiers.

 

renard.jpg

 Il est possible de déterminer quatre conséquences :

 

-Une augmentation de la disponibilité en nourriture, pour l’ensemble des charognards, insectes, oiseaux ou mammifères !

La mouche, le geai, le milan noir, le blaireau, le renard et d’autres espèces prospèrent sur les carcasses partiellement consommées. Cette affirmation étant largement limitée par le fait que près de 20% des ongulés tirés en période de chasse, 35% dans les cas extrêmes sur le sanglier, ne sont pas ramassés, faute de disposer d’un nombre suffisant de chiens de sang.

 

geai101

 

Cette conséquence d’abondance alimentaire est donc totalement variable, voire même, peut se transformer en pénurie alimentaire si le loup se « spécialise », dans un secteur déterminé, sur les proies blessées par les chasseurs. Le taux de survie voisinant probablement les 60% ! Le loup deviendrait alors un facteur régulant ( à la baisse) sans aucune forme de prédations ! Considérant qu’il n’admet pas la présence de prédateurs concurrents, la pression exercée sur les carnassiers, petits et moyens, aurait pour conséquence, une régulation à la baisse du nombre de renards par exemple ! Le renard prélevant de nombreux faons sur le chevreuil !

mammiferes005.jpg

 

-La régulation du nombre, totale ou partielle d’une population de proies potentielles.

Cette affirmation à priori évidente, ne tiens évidemment pas compte des nombreux phénomènes de compensations possibles, comme le fait établi que les prélèvements d’animaux âgés, peu aptes à procréer, n’influencent pas les capacités d’une harde à se reproduire. Ni le nombre final, puisqu’un individu en fin de cycle, n’aurait pas survécu à la nouvelle génération !

 

Les facteurs compensatoires sont multiples, peu connus et interactifs, d’où la difficulté d’établir les capacités du loup à contrôler les effectifs. La variabilité des écosystèmes engendrant certainement des biais dans les toutes formes d’analyse statistique !   Là encore, dans un contexte de sur-abondance, voire de pullulation, la gestion quantitative des cheptels d’ongulés sauvage, l’agrainage et les apports variés en alimentation, les prélèvements aux cultures, tout comme la non réalisation des attributions de chasse, permettent de compenser en partie, les prédations du loup ! Il est bien évident que tout changement de politique de la part des fédérations de chasse peut avoir pour conséquence, une baisse sensible des effectifs, sur une espèce en particulier ! L’exemple du mouflon dans la Drôme est à ce titre révélateur, le loup ayant la fausse réputation d’éradiquer l’espèce, la sur-chasse qui en a découlé, a fait rapidement baissé les effectifs de près de 50% ! Concernant le sanglier, on pourrait s’attendre à une baisse des effectifs, à la condition exclusive que le chevreuil soit prélevé dans la totalité des attributions de chasse ! Réalisé à 83% en moyenne dans les départements lorrains.

mammiferes001.jpg

-Les conséquences sanitaires :

 

Elles sont variables suivant les espèces, la proie la plus facile est l’ongulé immature, chez le chevreuil, comme chez le cerf, cependant le mode de fonctionnement social des différentes espèces peut engager le canidé à rechercher des proies plus en rapport avec ces capacités de chasseur ! Ainsi concernant le cerf, il aurait tendance à traquer les grands mâles, le rapport dépense/gain énergétique, étant plus favorable.

mammiferes004.jpg

La taille de la meute et la connaissance du terrain, donc l’expérience acquise, conditionne totalement le phénomène. Un animal seul, en dispersion ou en cours d’exploration d’un nouveau territoire, n’aurait pas les mêmes comportements de chasse. Quoi qu’il en soit, l’état sanitaire d’un cheptel sauvage sous prédations, implique la disparition des affections congénitales,  une baisse des phénomènes parasitaires, une chute des probabilités d’épidémies. Cependant, la gestion humaine des cheptels produit de nombreux phénomènes de concentration favorables à la dégénérescence des espèces, et aux épisoties diverses, tout en prélevant des bêtes de meilleure qualité sanitaire que le loup. Le loup peut aussi transmettre certains parasites à ses proies ! L’effet sanitaire peut donc être négatif !

 

mammiferes007.jpg

Les conditions météorologiques entraînent parfois des changements de comportements chez le loup, tout comme chez les ongulés, comportements qui contredisent les effets sanitaires directs !

 

 

- La stimulation de la reproduction :

 

Elle est déjà complètement établie par les techniques de nourrissage du gibier, par la gestion quantitative des espèces, sans rapport avec leurs biologies, la gestion cynégétique étant par ailleurs très complexe. Les naissances jumelaires semblent plus fréquentes chez les espèces proies du loup en sa présence.  L’espace disponible étant un facteur limitant à cet égard, d’autant plus qu’en période de forte pression de chasse, les ongulés ont tendance à se regrouper sur des aires de repos difficile d’accès !Tant que les effectifs d’ongulés ne seront pas à la baisse, l’effet de stimulation sera faible, voire nul. La quantité de nourriture disponible, qui favorise ou non, l’accroissement des naissances, n’est plus suffisamment limité, sans compter les moyens engagés pour nourrir artificiellement les ongulés ! Ce qui explique que la variabilité des systèmes du vivant est une norme incontournable afin d’assurer la pérennité des espèces !

 

En conclusion :

Le retour du loup en Lorraine va entraîner des changements de comportements des espèces proies traditionnellement régulées par les chasseurs depuis les années 1960. Nouveaux habitats, regroupement des effectifs et déplacements fréquents, en  seront les premières conséquences !

 

JLV

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 19:09

pontepouledeau1.jpg

 

Caché derrière un rideau de roseaux, le nid de la poule d’eau est difficile à détecter. Placé aux abords d’un pont isolé, sur une langue de terre, mélange de végétations, de roches et d’algues la Gallinule au plumage sombre nidifie sur une rivière peu fréquentée par les pécheurs.

 

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Isolé des dernières pluies orageuses, surélevé à l’abri des changements de niveau du cours d’eau, le nid semble déserté par le couple. Emmitouflé dans les replis de la végétation, surchauffé par un soleil printanier, l’incubation s’effectue sans apport de chaleur corporel. Si les conditions météorologiques se dégradent, le mâle ou la femelle se chargent alors de compenser la baisse de température du milieu.

 

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Le couple n’est jamais loin cependant, les huit œufs font l’objet d’une surveillance constante. Après une période d’incubation de 21 jours, les poussins seront jalousement protégés et nourris !

 

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Bien que la ponte se renouvelle plusieurs fois jusqu’en septembre, la mortalité est forte. Vers, mollusques, têtards, insectes variés et plantes diverses constituent l’alimentation des poussins qui quittent le nid tout en étant couvé durant quelques semaines.  

 

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Après quatre à cinq semaines les novices deviennent indépendants. En attendant l’heure de l’éclosion, il est important de ne pas fréquenter, trop souvent, les nurseries des milieux humides ! Il convient donc d’être d’une discrétion absolue à chaque visite. Les heures les plus chaudes étant les plus propices, le nid étant volontairement abandonné.

 

 

pouledeau1etpoussin.jpg

 

Merci de votre visite, à bientôt!

 

 

pouleeaujuvenil.jpg

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29 mai 2010 6 29 /05 /mai /2010 18:34

 

pulsatilebleuesauvage.jpgSouvent protégées, des dépôts abusifs d’engrais et des épandages de pesticides, par un relief accidenté où leur isolement, voire par un pastoralisme protecteur, les pelouses calcaires forment des couloirs de développement pour les espèces colonisatrices, capables de régénérer un milieu, en engageant les premiers processus de résilience. Elles forment donc un laboratoire naturel pour la biodiversité tout en présentant des espèces peu fréquentes, voire rarissimes. Cette lande aux terres pauvres n’est pas synonyme d’abondance mais plutôt de variété.

 

Ainsi l’ophrys mouche ou orchidée guerrière peut être présente sur une toute petite surface, quelques pieds de la « fleur insecte » s’établissant sur quelques mètres carrés alors qu’elle est introuvable de loin en loin.

 

 

ophrysmouche.jpg

 

Il en est de même pour la pulsatile bleue qui se détecte de plus loin sur des sites écartés les uns des autres sans qu’il y ait profusions de fleurs. C’est bien là le danger qui menace la pelouse calcaire.

 

pulsatilebleuesauvage1.jpg

 

 

En premier lieu ces plantes ne sont pas toujours détectées par le novice en randonnée et d’autre part, ce milieu qui semble très pauvre et cependant riche de différences, est aussi très fragile puisque la nature y remplace la profusion par la spécialisation et la qualification des espèces.

 

 

fleurciboulettesauvage.jpg

 

Bien sûr, on y retrouve quelques plantes fréquentes comme la ciboulette, mais aussi les plus rares comme l’ancolie sauvage et la langue de serpent, l’orchis pyramidale et l’orchis militaire, au casque à pointe caractéristique.

 

ancoliesauvage.jpg

 

 

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Mais encore la pourpre, l’abeille et la bourdon présentes sur certains sites privilégiés. Chaque espèce présente sur un site ne l’est pas obligatoirement sur un autre, de même type dans les mêmes conditions climatiques tempérées.

 

Merci de votre visite et de vos commentaires. A bientôt. Le prochain article vous présentera le travail d'un petit oiseau aquatique, en période de nidification.

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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 15:16

foretsentier.jpgEn premier lieu examinons le tronc de certaines essence communes !

Il est constitué de produits vivants, le cambium, partie limitrophe comprise entre le liber ( surface extérieure comprise entre le cambium et l’écorce visible ) et les cernes du bois et de produits morts, le bois lui-même, de son centre jusqu’au cambium.

 

troncnoisetier.jpg

                                   Le noisetier, ou coudrier, 4 mètres, 60 ans


L’écorce recouvre, le tronc, mais aussi les racines. Les blessures de l’écorce sont sans danger pour l’arbre, si elles restent superficielles. Quand l’aubier  (couches récentes sous l’écorce, qui contiennent encore des cellules vivantes) est atteint, l’arbre réagit rapidement en émettant des tanins ou des résines, suivant l’espèce, afin de le protéger de la déshydratation.

 

 chenepedoncule.jpg

                       Le chêne pédonculé, 35 mètres, 1000 ans d'âge

Les résineux sont reconnaissables aux aiguilles, les persistants, très facilement, à leurs feuilles permanentes.

 

boulotverruqueux.jpg                       Le Boulot Verruqueux, 25 mètres, 100 ans

       

Un arbre peut consommer jusqu'à 400 litres d'eau par jour.

 

stagephotoenlorrainedefaccueil3

 

STAGE PHOTOGRAPHIQUE EN LORRAINE...Présentation en Images... - Stage Photographique en Lorraine

 

 

 

chenerouvre.jpg                       Le Chêne Rouvre, ou Sessile, 40 mètres, 1000 ans


charme-commun.jpg                       Le Charme commun, 20 mètres, 100 ans

 

hetre.jpg                       Le Hetre, 40 mètres, 1000 ans


 

pommier-sauvage.jpg                          Le pommier sauvage, 12 mètres, 100 cent


 

bourdaine-copie-1.jpg                       Bourdaine, 6 mètres, 80 ans



 

sorbier-oiseleur.jpg                                           Le sorbier, 15 mètres, 120 ans

 

sureaunoir.jpg

                         Le Sureau Noir, 5 mètres, 100 ans


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                         Le Frêne, 40 mètres, 200 ans

 

alizierblanc.jpg                        L'Alizier blanc, 15 mètres, 250 ans


 

sapinpectine.jpg      Le Sapin Pectiné, 60 mètres, 500 ans

 

douglas.jpg                       Le douglas, 50 mètres, 500 ans


aiguilledouglas.jpg                 les aiguilles du Douglas

 

epicea.jpg                         L'Epicea, 50 mètres, 500 ans


pin-sylvestre.jpg                         Le Pin Sylvestre, 45 mètres, 600 ans


 

cedreduliban.jpg      Le cedre du Liban, 40 mètres, 300 ans


houx.jpg

      Le Houx, 40 mètres, 300 ans

Merci de votre Visite. A bientôt!

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 19:11

straiture1Une vallée laconique, étroite, engoncée dans des pentes raides où se croise en catimini, le lynx, si et seulement si,  il décide seul, après vous avoir longuement observé, d’offrir une présence qui marque souvent l’esprit du randonneur.


griffelynx.jpg                       Vraisemblablement, les marques du Lynx...


Ici, les roches vieillissent depuis 600 millions d’années ! Diverses glaciations et réchauffements successifs lui ont donné cet aspect profond que la Petite Meurthe entretient encore aujourd’hui.


petitemeurthe.jpg                         La Petite Meurthe....


Sur les anciennes cartes établies au moyen âge on y précisait son principal caractère géologique, « l’estraiture » désignant un resserrement, presque un enclavement pour l’homme qui empreinte ses sentiers aux épicéas bicentenaires dont la circonférence passe les 3m50.


epicea.jpg                       Le bicentenaire se porte encore bien du haut de ses 50 m.


Un géant de 52 mètres qui côtoie sereinement le pectiné aux rameaux gris chamois, la myrtille, bien sur qui profite de son ombrage, en été. Tout comme « l’impatiente des bois » qui n’est pas une fée, mais plutôt l’herbe de Sainte Catherine, aux fleurs or ponctuées de rouge et vulgairement dentées !


spore-mousse.jpg                       L'infiniment petit aux pieds du géant, conifère


La Prénanthe pourpre y domine ce bas monde naturel de son mètre cinquante en toute quiétude. Certains troncs déchiquetés par d’illustres tempêtes oubliées nous rappellent que les lieux ne sont pas éternels malgré la puissance qui s’en dégage, immédiatement après leur premier abord.

 

tronc-brise.jpg

Merci de votre visite, à bientôt. et BON DIMANCHE

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 13:14

Lymnee.jpg

Mes eaux douces regorgent de mes nombreuses espèces de protozoaires, de vers ronds ou annelés comme les tubifex, d'infinies variétés de larves comme le vers de vase, certains crustacés telles que les gammares et les aselles.


Chacun sert le vivant ou le mort à sa manière, décomposeurs ou détritivores, les premiers sont des  micro-organismes, bactéries, moisissures, champignons et cohabitent dans mes milieux très changeants, toujours riches en eau, à des taux d'oxygénation souvent très variable. Ces organismes respirent ou fermentent. Leurs enzymes sont capables de dégrader les substances organiques dans un monde séquentiel ou les membres rivalisent et se succèdent avec le temps. 

 

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Le recyclage de mes matières organiques et la minéralisation forment les sources nutritives des plantes et des nombreux autres organismes du vivant. Les suivants, mes détritivores affamés de déchets les plus divers, sont consommateurs de micro-organismes et se délectent aussi des décomposeurs, L'alimentation des détritivores diffère selon qu'ils vivent en milieu terrestre ou en milieu aquatique.  Les protozoaires et petits animaux lacustres fragmentent les cadavres de plantes et d'animaux, les excréments divers et effectuent une digestion partielle des substances organiques. Ils rejettent enfin des matières fécales sous forme de particules. Ces trois activités favorisent le travail ultérieur des décomposeurs, dans une totale complémentarité d'échanges de matières et d'ordre naturel.

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Comme son nom l'indique ( bivalve ) la coquille est formée de valves relativement symétriques, les lamellibranches utilisent des branchies en forme de lames minces, chez les espèces d'eau douce. Apathiques, réagissant à la lumière solaire certaines moules à coquille épaisse, comme les nios et les anatodontes sont de précieux filtreurs d'eau et s'enfouissent presque complètement dans la vase.

anatodonte.jpg

Privilégiant les milieux riches en végétaux et en sel minéraux, leur présence en nombre est un signe de la bonne qualité des eaux. Les mollusques bivalves détruisent les algues et les particules organiques suspendues du milieu pour y puiser leur nourriture. appréciée du cygne et du rat les grosses moules d'eau douce se rencontrent aussi sur le sable ou les gravières des ruisseaux, lacs et rivières aux eaux tranquilles.

perche-soleil.jpg
Contribuant à l'équilibre général, un seul individu peut déposer jusqu'à 400 000 oeufs par an dont les larves s'accrochent aux nageoires des poissons pour y terminer leur lente évolution, avant de se déposer sur les fonds.

Merci de votre visite. A bientôt




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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 16:40

tourbiere002.jpgUne lumière pâle, vacillante, lueur bleutée, parfois rougeâtre ou encore dorée, flotte dans l'air immobile, au contact direct de mes miasmes. L'absence de fumerolles et de flammes chaudes perturbe la raison du voyageur, surpris par mon farfadet qui cherche à s'échapper de ma nuit noire et pesante.

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Quelques secondes s'écoulent dans un silence sépulcrale, recouvrant d'une chape d'incompréhension et de surprises, la totalité du marais. Le temps se fige, tout comme le pas du nomade qui regrette déjà d'avoir raccourci son trajet nocturne.

 

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Le crapaud, quand il n'est pas transformé en cula

 Ma végétation ne semble pas s'embraser au contact de l'Ignis fatuus et des histoires insensées commencent à renaître dans l'esprit de cet homme seul, face à ma nature sauvage et inconnue. La froideur du mystérieux foyer vacillant à quelques mètres interloque son esprit fuyant. Même ma vie nocturne semble se taire, il tend pourtant une main tremblante comme pour se protéger d'un danger imminent. L'odeur caractéristique de mon marais remonte soudain de mes terres et lui cingle les narines, il observe le spectre à travers ses doigts écartés, qui n'en finit plus de se balancer au gré de mon air vicie. Les secondes lui semblent éternelles, son cerveau primale fait alors apparaître un tracé féminin, de vieilles histoires lui parlent encore de femmes ayant péché toute une vie, qui aurait été condamnée à surgir sous cette forme.

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Une sueur glacée coule sur son front et brûle ses yeux ébahis, la hauteur de la sinistre flammerole lui rappelle les légendes galloises qui parlent d'esprit en recherche d'un parent, il s'apprête alors à mourir dans l'incompréhension la plus totale. Un espoir surgit dans sa conscience exacerbée, peut être cherche t-il simplement à l'égarer pour le pousser dans mes eaux noires après avoir soufflé sa flamme. Il se souvient alors, qu'en Poitou, on conseille de poursuivre le feu pour le faire fuir, il avance d'un pas mais se rétracte immédiatement. Des histoires folles se bousculent dans ses yeux clairs, la lanterne de nuit cherche à le perdre pour le noyer dans mes eaux marécageuses, il saisit un couteau de sa main libre, enfoui au fond d'une besace de peau. L'homme s'accroupit et plante la lame dans mon sol spongieux, mais le fofu ne veut pas s'éteindre. Cette âme en peine semble alors perdre en vigueur. Pour sauver la sienne, il promet dans une prière, de partir en confesse aux prochaines pâques, tout en abandonnant son coutelas, espérant que le follet imprudent s'y blesse. Mais le démon égaré ne se décide pas à bouger de mes feignes nauséabondes. Le paysage se confond soudainement, la surface de mes   eaux ressemble alors à la terre et mes terres aux eaux putrides.
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Le cula déteste les jurons, fermant les yeux, le chasseur crache alors toutes les offenses qui lui traversent l'esprit en se raidissant violemment. C'est alors que le lutin se cabre et d'un bond se jette dans mes eaux malfaisantes à la surface desquelles mille chandelles multicolores explosent de couleurs vives. Le braconnier remercie, se relâche et s'écroule sur les genoux, avant de fuir sans un regard, assurant qu'il renie cette contrée à tout jamais.

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Cette histoire, peu ordinaire, aurait pu être conté jadis, entre les lattes disjointes d'une cabane de pécheurs vosgiens ou d'ailleurs, un soir d'hiver, au coin d'un feu de bois moribond. Les légendes sont nombreuses, dans tous les pays du monde, tour à tour, esprits, créatures démoniaques, gardiens de trésors enfouis, les feux follets gardent encore aujourd'hui leurs mystères.

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Les roches semblent flotter sur la tourbière

Les premiers témoins parlent de flammes flottant au-dessus des marais, à partir du moyen age.

Mentionnés par Isaac Newton, dans ses notes, elles sont décrites comme des vapeurs émergeant de mes eaux putréfiées. Certaines expériences récentes, tentant de reproduire le phénomène ont cependant échoué. Au sein des profondeurs marécageuses, la phosphine pourrait pourtant se combiner avec le méthane pour expliquer l'illustre processus.

Cette hydrure de phosphore, gaz incolore inflammable, formé durant la décomposition des chairs, peut dégager une odeur extrême de pourriture.

Le méthane s'échappe naturellement de mes zones humides, pauvre en oxygéne tout comme de mes mangroves, rizières et terres inondables. Mes bactéries méthanogènes décomposent mes matières végétales et dégagent de forte concentration de gaz à des températures élevés durant mes chauds et lourds étés lorrains.

Une flamme froide, généralement bleutée, est souvent décrite par les témoins. Il semble que la phosphine permette une augmentation de température suffisante pour enflammer le méthane, en réaction avec l'oxygène de l’air, créant alors une flamme à faible pouvoir calorique, d'autres émanations gazeuses pouvant apparaître spontanément.

Cependant, les secrets de la chimie enfouis dans les miasmes de mes marais ne sont pas encore connus.

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Certaines théories cherchent à expliquer le phénomène. En dehors de toute croyance, le dégagement et l’inflammation du gaz émis par mes matières mortes en décomposition, comme le méthane, semblent une explication plausible mais peu satisfaisante. Les cadavres de mes animaux engendrent, la phosphine, un gaz dont la particularité est de s'enflammer au contact direct de l'air alors que le méthane serait seulement son combustible. Plus récemment, on évoque des contraintes tectoniques ou sismiques. dans des roches quartziques, piézoélectriques qui seraient capable de produire un courant électrique guidé par des vapeurs, jusqu'à la surface, pour former une boule lumineuse.

Une théorie plus amusante affirme que ces feux sont dus à l'apparition d'une chouette effraie, au plumage luminescent. La Tito alba, strictement nocturne, dont le souffle ressemble à une respiration et chasse les rongeurs, peu fréquents dans mes zones marécageuses. Pour d'autres, le responsable est un champignon, la tête de méduse ( Armillaria mellea ), vivant en grappe, qui pourrait engendrer une bioluminescence lors de pousse sur mes bois pourrissants. Les phénomènes observés sont pourtant concentrés dans mes milieux humides, lors de fortes chaleurs d'été, voire à l'automne.

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L'explication du phénomène, devenu rare, ne passionne guère nos chercheurs, alors que des physiciens du dix-huitième évoquaient une matière visqueuse et glaireuse qui serait sublimée dans l’air sous l’action de la chaleur solaire. Les légendes et forces surnaturelles gardent encore toutes leurs valeurs ancestrales!


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  • JLV
  • AUTEUR PHOTOGRAPHE
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