Il faut rappeler en premier lieu que monsieur Alain Laurent est bien entendu très compétent ! Qu’il est aussi contractuel, au sein de l’Office, donc tenu, comme il se doit, pour tous les techniciens, à un devoir de réserve inéluctable !
Entre 1970 et 1992 la population de loups, en Italie est multipliée par 6 environ. Coté français, l’auteur de « Sur la piste du Lynx », ouvrage remarquable, affirme que la population s’élève à environ 200 loups. En contradiction avec ce qui est affiché dans le dernier « Quoi de neuf no 25 » de l’Oncfs qui recense 299 loups au maximum, présents dans les zones concernées ! Aller comprendre !
La ou le loup italien semble faire évoluer sa population de 10% chaque année en moyenne, le loup français semble incapable de prospérer de manière aussi efficace ! En effet, d’une population de 102 individus (maxi) en 2001, on passe à 200 individus donc (maxi), soit une évolution d’environ 7% par an, en moyenne. Il manquerait donc bien 64 individus loups sur le territoire national, sans compter les effectifs en dispersion alors que le taux de survie moyen serait de l’ordre de 82% chez les adultes et 50% chez les louveteaux. ( pour 5 en moy. par portée)
Soit sur une base de 102 individus un effectif établis en 16 meutes fin 2010 environ 400 naissances viables et une mortalité (naturelle ?) de 230 individus environ, sur la même période.
Résultat :
102 et 400 moins 230 = 272 effectifs sur ZPP en 2010 ! Il manque toujours 72 Canis lupus italicus à l’appel. Si la mortalité du loup est bien uniquement naturelle ! Le taux de survie est ciblé dans la fourchette de 75 à 90%. En se basant sur le taux le plus fort, ce qui est probable, il manque environ 152 loups dans les comptes de l’Oncfs, sans compter le phénomène de dispersion que certain annonce comme fort, voire très fort ! Il est possible d’estimer raisonnablement l’effectif national à environ 450 individus au minimum.
L’orateur de la conférence en titre, affirme que la présence de 500 loups sur le sol français, est fantaisiste !
Alors, 299 et 64 font : 363 loups seulement, dispersés en meute sur les Alpes, le Massif central et les Pyrénées. Non, les effectifs pyrénéens et italiens sont organisés sur le versant espagnol. Il est dit à ce sujet que «la Barrière de feu» empêche toute remontée du loup ibérique ! Comme du lynx, comme de l’ours brun, un « no-nature-land » impossible à franchir par la faune sauvage de fait du braconnage intense qu’elle subit ! Coté français des Pyrénées, les résultats sont connus, le massacre n’a rien à envier aux espagnols ! Mais que font donc nos députés européens ?
Le territoire d’une meute est décrit comme suit :
Une surface d’environ 30 000 ha pour une meute de 10 individus !
Sur le territoire national, 4 à 6 individus prospèrent en meute, en moyenne, la fourchette est donc estimée entre 2 à 8 individus !
Les capacités de dispersion du loup sont de 100 à 505 kms ( record) sur un seul déplacement trotté durant plusieurs jours, bien entendu ! Les exemples sont finalement peu nombreux ! Est-ce une exception dans le mode de déplacement du loup ?
Le loup se déplacerait par bond, cela est contestable, puisque les effectifs recensés ne correspondent qu’à des zones de présence permanente.. (présence effective durant 2 ans) Les loups en dispersion n’étant pas connus !
Un vieux loup, seul, a durant une année, autour de Grenoble, dispersé sur des distances allant jusqu’à 150 kms. Un autre a vécu 10 ans sur Canjuers, sans se reproduire !
Les déplacements sur le secteur vosgiens font en moyenne 10 kms, la distance la plus longue étant de 20 kms. Il est affirmé également qu’un seul serait présent sur le massif, mais aussi que deux loups distincts sont possibles, la meute de 10 loups est formellement exclue.
A la question « est-il possible d’après les 3 photographies présentées dans le diaporama, de savoir combien de loups sont présents sur le massif « vosgien » ? Il est répondu qu’il n’est pas possible de savoir si les trois individus sont différenciés ou non !
Comment sur une zone de 40 000 ha, est-il possible alors, qu’un seul et unique loup soit présent en Vôge?
Dans les Vosges, les prédations et perte dans le milieu naturel s’élèvent à 121 sur une période de 5 mois, 27 attaques, alors que dans le Doubs, l’unique prédateur connu, est revenu sans cesse sur un seul et même lieu pour prélever 59 ovins en 19 attaques, sur 4 mois ! Il manque 5 semaines d’absence, au tableau de chasse ovin du loup !
Avant le tir d’effarouchement, en Doubs, qui l’a conduit un mois plus tard à 20 kms de distance, à nouveau sur des brebis ! Le loup « vosgien », prélève donc, à lui tout seul, deux fois plus d’ovins que le loup du doubs, alors qu’il se déplace sur une zone vitale de 40 000 ha !
Quel athlète !
Le loup « vosgien » est décidément très gourmand !
En Suisse trois loups, reconnus, ont prélevé sur la même période 80 bêtes domestiques. Il est confirmé que les analyses génétiques d’excréments divers ne sont pas encore connues ! ( 3 au total). Seront-elles annoncées par voie de presse ? Le technicien de l’office affirme que l’Oncfs ne cache rien !
Il est établi que le loup détermine sa zone vitale en fonction de deux critères :
L’abondance des proies
La vulnérabilité des proies
J’en conclue, une fois de plus, que faire le déni des moyens de protection, c’est pousser « Le Loup » à rester sur le massif « vosgien ». Le gibier pullule, les moutons aussi ! Belle contradiction des pouvoirs publics !
Il est dit aussi, que le loup retrouvé au pied d’une falaise, récemment a été probablement empoisonné ! Que le loup peut facilement vivre en plaine céréalière ! Qu’il se déplace souvent avec la queue plaquée sur les pattes postérieures ! Que les louveteaux jappent mais ne hurlent pas ! Que la moyenne des prédations sur ovins est de 4 par attaques (on parle de meutes essentiellement) ! Que les tirs d’effarouchement et de défense dépende nt de la volonté du Préfet, les tirs de prélèvement ( éradication) dépendent du ministère de tutelle ! Que le loup et le chasseur peuvent coexister, qu’il n’existe aucune région de France ou le loup fait baisser les populations d’ongulés ! ( suspicion concernant le mouflon réintroduit, ce qui est faux, je pense) Que le loup n’attaque jamais l’homme ! Qu’éliminer le loup « vosgien » est une perte d’énergie inutile, une erreur même, il reviendra à coup sûr !
JLV