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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 19:15

Au tréfonds de cette planète, souvent inouïe, d'autres yeux translucides et immobiles, tout aussi étonnants, reflètent votre silhouette humaine. Ceux-ci sont innocents. Sans ambitions, ils se sont que le reflet furtif d'un monde en trois dimensions que la rosée dépose goutte à goutte.

 

sauterelle.jpg


Ce monde que vous avez toujours ignoré, que certains d'entre vous ont combattu et même, en ont fait profession. Une profession de chimiste fou, celle là même qui est responsable de la pollution de nos sols, nappes phréatiques et de nos rivières, tout comme ces gouttes de rosée précaires qui contiennent peut être les poisons qu'ils ont contribué à dissiper dans ce microcosme fragile.

 

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Peut être est vous l'un d'entre eux. Imaginez!

Non, ce n'est pas un rêve, vous voilà plongé, vous le chimiste fou, au milieu de vos ennemies, au milieu de vos poisons. Juste retour des choses. Pourtant mère nature offre sa chance à chaque élément du vivant, vous y compris. Vous voilà donc plongé dans la folle histoire lorraine du fond du pré, une histoire invraisemblable, je sais, et qui pourtant se répète chaque jour, depuis des millions d'années à votre porte, dans votre jardin et le plus souvent à votre insu.

 

labyrinthearachnide.jpg


Légèrement inquiet, vous cherchez un passage pour descendre vers un sol encombré et ombragé. Tout scintille dans l'humidité laissée là par les vapeurs humides de la nuit.

Certaines plantes paraissent agressives, de part leurs couleurs ou leurs formes, voire même mortelles, cependant les tons bigarrés puissants ne représentent pas une menace mais une invitation à participer à un voyage époustouflant, dans une société naturellement bénéfique et productrice!

Merci de votre visite. A bientôt.

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 09:53

lucane.jpgSurpris! C'est le mot qui caractérise le mieux votre sentiment actuel. Le fond du pré est un monde sans équivalent sur Terre, Du jamais vu, pensez vous encore !

Les formes, qui rappellent certains milieux océaniques les plus riches, sont parfaites, les genres acclimatées. Tout un peuple totalement ignoré s'évertue à engendrer la vie, le peuple chlorophylle, mais aussi le peuple des insectes, tout comme celui des gastéropodes chargés de nettoyer ce milieu. Chacun possède ses lois, ses fonctions et tous concourent à son évolution positive sous vos pieds habituellement destructeurs.  N'hésiter plus, il n'attend que vous.  ( photo lucane femelle...?)

 

 

Dans la lumière rasante d'autres yeux, étonnants et surprenants, vous guettent encore. Cette bête hideuse digne d'un film d'épouvante à succès vous observe de loin, perchée sur une tige séchée par le vent.



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       Le maquime, chasseur d'insectes en tout genre...

 

Ses antennes dressées et le long rostre qui semble vous désigner n'est peut-être pas de bonne augure. Pourtant une fois de plus, vous vous trompez ! Ce maquime n'est pas un suceur de sang, il n'est pas celui, non plus, qui agresse vos bovins dans le monde d'en haut, mais un digne représentant des hyménoptères qui ne se contente pas du nectar des fleurs pour survivre, c’est exact. Cependant ce carnassier régit le surnombre et l’abondance afin de contenir une prolifération destructrice. La nature connaît très bien ses limites.


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      Punaise....

 

Bien sur il vous répugne encore, comme tout le peuple des insectes et pourtant malgré un faciès souvent repoussant, ces derniers participent très activement et en secret à la pollinisation des plantes dont dépend complètement l'humanité pour subsister.

 

Sans pollinisation, point de fruits, point de légumes, point de nourriture à mettre dans votre assiette, point d'oiseaux sans insectes, point d'herbivores sans plantes, point de mammifères, point de Vie en fait. Tout ce monde invisible travaille pour vous, sans même que vous vous en doutiez une seconde, sans même qu'une petite once de reconnaissance lui soit rendu.


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Au contraire, vous avez tout fait pour le détruire, le réduire, le faire fuir, quand il a pu, vous avez même imaginé des plantes qui seraient capables de s'en débarrasser, seule, en toute impunité, en allant à l'encontre des lois, les lois naturelles bien sur, que peu d'entre vous respectent encore et qui ont pourtant largement favorisé le développement de l'humanité.


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Bien sur, ces êtres considérés comme primitifs, ennuyeux, voire destructeurs, quelle infamie, ne peuvent pas savoir que vous travaillez à leur perte dans  les plus "grands" laboratoires ou vous élaborez pesticides, insecticides et autres poisons dévastateurs, sans compter vos projets anti-nature appelé vulgairement "ogm". Bien sur, si le peuple du fond du pré possédait une conscience, même collective, vous seriez en bien mauvaise posture. Mais la destruction n'est pas le but du monde des insectes, il est plus proche du combat pour la vie.

 

Plus haut, un tipule géant aux formes colorées se pose, après un vol silencieux, sur les dernières fleurs d'ortie de l'été. Lui aussi profite du nectar dispensé par la communauté des fleurs qui vit en harmonie totale avec le peuple des insectes. Sa couleur orange vif singulière lui donne l'air d'un sanguinaire. Celui qui à prime abord vous fait penser à un gros moustique ne représente pourtant aucun danger pour l'humanité, même s'il fréquente assidûment les milieux humides de Lorraine et d'ailleurs.


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         Le carabe, position défensive...

 


paondujour.jpg      La paon du jour, en régression...

 

Tout comme la chenille du paon du jour, il profite de cette plante bienfaisante à bien des égards, bien qu'elle ait la fâcheuse habitude d'activer une réaction urticante au contact de pois placés sur la tige et qui assurent malgré tout la survie de cette herbacée qui a lentement colonisé le monde entier.


fleursauvage-copie-1.jpg

 

Merci de votre visite. A bientôt.

 

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 17:36
telephoresombre.jpgImmédiatement après l'envol du bourdon, vous vous sentez observer, épier, voire convoité, dans cet élément vert qui n’est pas le vôtre. C’est peu dire ! Le téléphore sombre ( Cantharis fusca ) dont le cousin est lui dit « livide », tout comme votre visage à cette seconde, vous contemple du haut d’une ombellifère ( la carotte est la plus connue ) qu’il vient justement de quitter pour vous surprendre, durant votre lent réveil. Ce petit coléoptère dont les effectifs sont en baisse, en particulier depuis l’invention des pesticides, est aussi en chasse. A cette heure matinale petits insectes et larves constituent normalement son petit déjeuner que votre ventre appelle aussi avec insistance.

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Une certaine nervosité transparaît cependant à travers le mouvement saccadé de ses pinces buccales, entrouvertes et menaçantes croyez vous, tout comme dans son regard fixe et inquisiteur. Par chance le téléphore, comme tout le règne du monde animal, sait depuis longtemps que l’humain est un adversaire redoutable et puissant, voire destructeur et acharné à conquérir définitivement le monde du vivant, sans laisser la moindre place à la diversité nécessaire. Il décide donc instinctivement de vous épargnez, malgré ce besoin naturel de manger qui est aussi le sien, faute de représailles sans lendemain pour son espèce et tant d’autres aussi. Bien qu’à votre taille présente vous ressembliez à une larve d’insecte, ce dernier va d’un geste précis et déterminé se saisir d’un moucheron voisinant un escargot dont certaines espèces mal connues sont également zoophages.

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escargotrouge.jpg

Heureusement, ce n’est pas le cas ce matin. Deux cornes dressées en arrière, munies d’yeux et de canaux olfactifs puissants vous fixent depuis de longues secondes déjà. Le mollusque à la coquille blanche tachetée et la chair rose, dont de nombreuses espèces restent à découvrir, s’étonne sûrement de votre lenteur à réagir lui qui parcoure un millimètre à la seconde en plein effort. Juste retour des choses, puisque dans ce paysage démesuré, vos capacités ne lui sont guère supérieures, à la course s’entend. L’émotion passée et puisque ce monde semble vous accueillir avec bienveillance, vous prenez encore le temps de contempler l’agilité remarquable d'une phyllobie, cette femelle zigzaguant entre les gouttes fraîches de la rosée d’un beau matin d’été, un peu frais, il est vrai.

phyllobiebronzee.jpg

Il ne fait que dix degrés, le monde du vivant s’éveille malgré tout, toujours prêt à engendrer la vie; vous êtes aux premières loges d’un opéra naturel et totalement spectaculaire. Le vert ambiant est parsemé de couleurs vives, rouge comme cette tige qui s’élève vers le ciel, jaune comme ce bouton d’or écaillé de gouttelettes plates et convexes où cette autre plante dont les poils sont chargés de micro-gouttelettes, violet comme cette campanule dors et déjà ouverte et prête à accueillir ses hôtes volants. Mais aussi blanc comme ce globe formé de multiples corps aux multiples pattes qui n’est autre qu’un pissenlit qui attend le souffle du vent pour disséminer les aigrettes qui portent ses messages éphémères.

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Toute une palette aux tons primaires et secondaires reproduis à l’infini, irréelle et surprenante, apparemment sans fin à votre échelle actuelle. Plus à l'est, une forêt d’étamines se dressent et obstruent le paysage du fond du pré. Vous hésitez encore à vous pencher sur ce monde qui vous attire malgré tout.

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Merci de votre visite.A bientôt.
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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 19:10
telephore.jpgImaginez ! Imaginez-vous, confortablement installé sur l’herbe grasse, un jour d’été sans fin, pesant de tout votre poids sur un monde délaissé et méconnu. Un monde de lilliputiens ou la norme tient d’un unique centimètre, voire plus souvent du millimètre. Imaginez-vous endormi !

Imaginez encore que ce monde miniature, ce microcosme secret, végétale où animal réagisse de manière outrancière à la lourde menace que vous faites peser sur lui sans même vous en rendre compte.

 

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Imaginez que pendant votre sieste tranquille, ce monde négligé, épuisé, grandisse en multipliant par cent ou par mille toutes ses proportions, afin de ne plus subir votre présence momentanément oppressante.

Imaginez une dernière fois votre réveil, au matin, dans la rosée lentement évaporée par un vent tiède, perché sur un brin d’herbe souple et appréciable, à une dizaine de mètres d’un sol grouillant de vie. Vous avez rendez-vous avec un monde chargé d’herbes folles, de fleurs des champs, de rampants et de volants, un micro-monde restreint et adapté à un vaste milieu en perpétuel compétition !

 

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Comme chaque matin, vous ouvrez lentement les yeux. Le sens de la vue, dont vous avez quelque peu oublié toutes les capacités dans votre vie d’humain pressé, vous révèle une forêt digne du mésozoïque, bercée dans une lumière à dominante verte, douce, apaisante et assez inhabituelle au premier abord. Les gymnospermes y produisent de nombreuses graines sans protection, pour lesquelles des racines invisibles servent d’ancrage. Ces plantes ont inventé depuis le jurassique les procédés pour se protéger des agressions multiples, sans intervention humaine.


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Des arbres et des fougères, vous semble-t-il à première vue, forment ce vaste domaine du vivant et les angiospermes présentent leurs multiples fleurs qui ressentent déjà votre présence inaccoutumée. Forêt, contre nature, communément nommé prairie dans votre dictionnaire électronique, herbage pour lequel vous n’avez plus de regard depuis longtemps déjà et qui pourtant cache une vie extraordinaire, aux formes, aux couleurs, aux vies extraordinaires et totalement insoupçonnées.


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A votre échelle actuelle, bien-sûr, votre position prends une tout autre mesure. La première chose qui vous inquiète est ce bourdonnement tout d’abord diffus et lointain, un ronflement qui semble se rapprocher rapidement puis envahit complètement votre nouvel univers, une forêt de graminées diverses et variées, de plantes à fleurs encore endormies, de plantes rampantes ou grimpantes toujours en action.


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C’est à ce moment que vos yeux écarquillés d’interrogation se fixent sur le regard noir et luisant de ce grand bourdon, déjà au travail, voltigeant de boutons en herbes torsadées sans qu’il ne prête d’ailleurs, la moindre attention à votre présence quelque peu inutile en ce monde qui est pourtant le vôtre.


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Formidable acteur de la pollinisation, le bourdon des pierres ( Bombus lapidarus ), ainsi nommé parce qu’il construit son nid entre deux pierres disjointes, dans un muret ancien, rassemble patiemment sa collecte de nectar dont il garnit ses paniers. Cette reine, car il s’agit d’une reine dont le vol bruyant vous a effrayé, participe à la survie de la colonie qui compte à ce jour près de quatre cents membres laborieux et volontaires. Mais vos sens refusent d’admettre l’évidence, vous n’en croyez pas vos yeux qui pourtant ne vous trompent jamais, pensez-vous. C’est un rêve ! Un rêve surréaliste, dans un monde fantastique. Le monde extravaguant du fond du prés !

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Fin de la première partie. Merci de votre visite. A bientôt.
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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 10:49

Elles élèvent leurs petits, pondent dans leurs proies, transportent leur progéniture, liquéfient le vivant avant de l'ingurgiter sans retenue, tissent ou chasse à l'affût, ceux sont les arachnidés. Les arachnides sont des arthropodes, au même titre que le sont les myriapodes ( scolopendres et milles-pattes ), et autres insectes tout comme les crustacés. Différenciées des insectes par un corps formée de deux parties seulement (céphalothorax et abdomen), ne possédant ni aile , ni antenne, elles se distinguent par une autre particularité singulière. La présence de huit pattes aux pieds articulés qui les classent parmi les arthropodes et non pas les insectes. Autre caractéristique, une paire de crochets à venin, indispensables à la capture de proies vivantes ! Charme suprême, ces charmantes chasseresses sont le plus souvent recouvertes de poils utiles à la détection de proies et à la compréhension de leur environnement. arachnide013.jpg
Agelena labyrinthica, doux nom pour une araignée!




arachnide002.jpgCurieux comportement coprophage.....?

arachnide004.jpgLe faucheux à six pattes ?

Les opilions (Opiliones), mieux connus sous le nom vernaculaire de « faucheurs » ou « faucheux », appartiennent à la classe des arachnides, tout comme les araignées, les scorpions et les acariens.

Les opilions se distinguent des araignées par le fait que leur abdomen segmenté et leur céphalothorax sont soudés. Ils possèdent quatre paires de pattes qui sont habituellement longues et fines. Le régime alimentaire des opilions s'apparente à celui des araignées (elles sont carnivores) mais ne mordent pas les humains. Contrairement aux araignées, qui ne consomment que le produit de leur chasse, les opilions peuvent se nourrir de cadavres d'insectes et d'autres petits animaux.

Les pattes d'opilions se détachent facilement (l'autotomie) et il est fréquent de rencontrer des individus avec moins de huit pattes.

1 600 genres et 6 400 espèces sont connues et réparties entre quatre sous-ordres.

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 La faciès, trés commune porte ce nom étonnant à cause d'une marque ventrale caractéristique!

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La saltique: Chalcoscirtus ( nigritus  ? ), ici vraisemblablement un male .

Elle a la particularité de bondir, soit pour se protéger soit pour capturer une proie, taille réelle, environ 4 millimètres, deux yeux frontaux et deux autres paires sur les cotés du céphalothorax ( tête-thorax ) lui permettent de repérer ses proies.

arachnide008.jpgLa tétragnatne extansa doeée, reine du marais, apprécie les grosses proies telles que les libellules.

arachnide014.jpgL'Epeire diadème préfère le sous bois, mais aussi les supports métalliques, sur les ponts par exemple où elle capture par grand nombre la mouche de mai.


Merci de votre visite. A bientôt.

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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 11:55

Elle volait sur mes ondes tropicales avant le carbonifère, dans mon univers végétal en pleine expansion. Ce prédateur hors norme est issu des plécoptères primitifs. Sans concurent, la Meganeura, dotée de quatre ailes dont l'envergure dépassaient les soixante dix centimètres traquait la blatte et le cafard. De la taille du goéland actuel elle évoluait rapidement entre mes lycophytes d'une hauteur de quarante mètres, canopée sous laquelle fougères arborescentes, buissons et prêles de la taille d'un arbre profitaient des conditions humides  et chaudes nécessaires à leur méga-développement.

Odonate009.jpgLibellule à quatre tâches ( Libellula quadrimaculata ).

Tous les odonates existants, dotés de deux paires d'ailes perpétuent sa lignée presque intemporelle. Classés aujourd'hui en deux ordres, les zygoptères aux ailes semblables et repliées verticalement et les anisoptères dont les ailes sont étendues au repos, mes fabuleux pilotes, et leur voilure extraordinaire permettent le vol stationnaire et des accélérations fulgurantes.

Odonate020.jpg

 

Caloptéryx éclatant en phase de d'envol!


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Chasseur insatiable ma libellule est aussi un régulateur écologique complet tant par sa présence aquatique à l'état larvaire que dans les airs surchauffées de mes étés. Autre performance notoire, elle a compenser le stade chrysalidaire de certains insectes, comme le papillon, pour évoluer lentement en deux ou trois ans, du stade larvaire simple, en mues successives dont la plus spectaculaire est l'apparition des ailes dans les fourreaux alaires de la larve.

Odonate014.jpgExsuvie

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Elle s'échappe enfin de mes eaux, remontant lentement le roseau pour éclore rapidement. Le vent et le soleil sèchent lentement son corps humide durant de longues heures, avant que la fille de l'eau ne se transforme en princesse de l'air et n'engage sa première partie de chasse à l'insecte.

Odonate012.jpg

  Leste vert ( Lestes viridis ) et le squelette de sa larve.


Odonate003.jpg Le coeur nuptiale


Merci de votre visite. A bientôt

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  • JLV
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