La plus grande contradiction règne sur la gestion du retour du loup dans la plaine vosgienne. En particulier à Midrevaux. L’éleveur, qui n’est pas en mesure d’assurer l’exploitation ovine, pour des raisons de santé, place ses bêtes à distance de l’exploitation, sur un parc ou la dernière prédation date du 27 avril 2013. Dans quel but ?
Il semble qu’une action volontaire- totalement inexplicable, dans l’instant, du moins quant à sa logique- cherche à alimenter les loups, localement, alors qu’ils sont présents sur l’ouest vosgien depuis plus d’un an.
Après avoir subi 9 prédations du loup, chez cet éleveur, dont le parc est situé sur la route départementale 71b, en direction de Grand, le même parc vient de se voir « doter » d’un nouvel afflux de « chairs fraîches. » Selon la déclaration d’un témoin qui a constaté les faits, avec grand étonnement.
Cette situation est devenue totalement inadmissible. Malgré un rappel à l’ordre du préfet Payet, en réunion de comité loup, récemment, et envers le principal syndicat concerné et représenté. (Fdsea)
Alors que 5 bêtes subsistaient encore dans un parc parsemé de laine, le 30 avril 2013 une quinzaine de bêtes supplémentaires sont placées, à l’attention, du loup, sur la même parcelle, fortement à risque. Sans aucune protection du troupeau ! Et en lisière de forêt.
Le témoin qui a contemplé cette scène, après avoir remarqué les multiples prédations du loup, ne cesse de s’en étonner.
Il est évident, que les veaux présents, voire les génisses, positionnées à faible distance, du même parc, font subir les mêmes risques, dès que le cheptel aura succombé, sous la dent des canidés. (je confirme, qu’ils sont au moins deux, peut-être trois, le troisième était vraisemblablement dans la Meuse, en janvier 2013)
Il est évident que ce processus engage aussi la responsabilité de l’Etat. De fait, cette politique de mise à disposition des proies domestiques, les plus vulnérables qui soient, à la présence certaine du loup, aura pour conséquence, un effet d’accoutumance. Voire de spécialisation sur le domestique, dont il faut redouter les futurs dégâts, chez tous les éleveurs de la région, pour le moins.
Alors que la Fdsea continue à prôner, officiellement, le tir du loup, rien n’est fait pour contraindre les prélèvements du grand prédateur.
Les dernières inquiétudes exposées sur le prochain développement du plan loup 2013/2017 sont certainement en rapport avec cet état de fait. En effet, le taux de 10% (concernant l’évolution des effectifs de loups) et les zones de colonisation, récentes, se seront vraisemblablement, plus pris en compte, dans l’organisation des tirs de destruction du canidé. Je rappelle qu’à ce titre le département de la Drôme s’est équipé de matériel militaire, pour assouvir les tirs de destruction. Ce qui pourrait donner des idées !
Nourrir volontairement le loup, implique de voir, une situation tendue, dégénérer, complètement, localement. Participant ainsi, activement au développement de justifications, à de futures demandes de tirs de prélèvements que le préfet Payet, ne pourra refuser, bien longtemps.
Affaire à suivre.
jlv